Haut de Page

J'étais affecté au Centre d'Études et de Développement Informatiques du Matériel de l'Armée de Terre (CEDIMAT) pour emploi à la Direction Centrale du Matériel de l'Armée de Terre (DCMAT) / Sous Direction Informatique (SDI).
Je portais l'insigne de la DCMAT.

La mission de la DCMAT est d'assurer au profit des forces en tous temps et en tous lieux la dotation, la gestion et la mise à disposition des matériels et des munitions nécessaires pour effectuer leurs activités d'entraînement et opérationnelles
Son domaine d'action concerne les matériels complets, les pièces de rechanges et les munitions, sur lesquels sont pratiquées les activités suivantes :
- la remise en état
- la réalisation, la gestion, le stockage, la distribution et l'élimination
- le conseil en assistance-maintenance

La mission de la Sous-Direction Informatique se décompose principalement en :
- Mise au point de l'architecture technique
- Administration du système d'information
- Formations, Tests, Déploiement et interopérabilité
- Moyens Budget, Formation et Ressources Humaines
- Assurance qualité et sécurité informatique
- Administration du système d'information existant
- Pilotage
- Satisfaction du besoin des utilisateurs en garantissant un référentiel fiable, le respect des spécifications techniques et la fourniture d'une documentation de ravitaillement de qualité

La DCMAT était à l'époque au Fort de Vanves à Malakoff dans les Hauts-de-Seine (92). Mon bureau était à 10 minutes à pied, ce qui était très appréciable dans la région parisienne. On habitait au 44, avenue Marcellin Berthellot à Châtillon.
Le CEDIMAT était à l'époque au Camp de Satory près de Versailles (78)

Mon poste détenu à la DCMAT était
Chef de la Section Administration du Système Existant

En 10 ans, les missions et les moyens associés ont évolué. Ainsi, sont notés sans idée de durée les missions les plus importantes qui m'ont été confiées.

- Manager le système d'information existant, c'est à dire tout le système d'applications antérieur à la mise opérationnelle du nouveau ou futur Système d'information de la maintenance de l'armée de terre (SIMAT)
- Etudier, proposer et faire réaliser les évolutions des applications informatiques centrales et nationales du Matériel
- Piloter les actions de maintenance des applications informatiques centrales et nationales du Matériel
- Assurer la réalisation des plans de bureautique du Matériel
- Gérer les liaisons de transmission de données du Matériel (RETINAT et TRANSPAC)
- Mettre en charge, de missions permanentes ou ponctuelles, le CEDIMAT et les cellules informatiques des Driections régionales (DIRMAT)
- Garder un relationnel étroit avec les acteurs informatiques centraux, nationaux et régionaux
- Passer certains marchés informatiques en tant que chef de projet
- Valider les analyses fonctionnelles relatives au système en exploitation

Mes grandes missions occasionnelles ont été :

- Migration du système informatique d'infrastructure et du système informatique opérationnel à l'occasion du projet SIS92 (dont l'Outre-mer)
- Bascule informatique dite "Armée 2000". Il s'agissait, en particulier, suite à la suppression de la région militaire de Bretagne, de transférer la gestion sur les autres régions, le point dur ayant été la gestion des matériels complets
- Passage à l'an 2000 et à l'euro. J'ai été chargé dès 1996 de l'approche méthodologique d'ensemble
- Marché de migration du système GEMAPAL (gestion des matériels de parachutage et de largage)
- Passage de REFORG à CREDO. Le changement de codification des formations a eu un impact très important sur l'ensemble des applications informatiques de l'Etat-Major de l'Armée de Terre et en particulier sur la gestion des matériels dits "complets". Il y a eu une remise en question globale de nombreuses applications développées en Cobol sur systèmes DPS du Bull
- Mise au point des procédures et formats d'échange de données entre les ordonnateurs secondaires et les trésoriers payeurs généraux (TPG)
- Automatisation de la gestion des personnels civils ouvriers avec la Direction des personnels civils de la Défense
- Conseil sur les structures d'unités de soutien et réglage des paramètres des systèmes informatiques et de transmissions de données pour les unités de maintenance mises en place dans le cadre des opérations extérieures (système UNIMAT)
- Informatisation de l'Outre-mer.
" Guyane - Martinique (5/1992) o Évolution de l'application UNIMAT du 9°BIMA/DST à Cayenne o Établissement d'un système de transmissions de données opérationnel sur les deux sites o Initialisation de l'application UNIMAT au 33°BIMA/DST de Fort de France
" République Centre Africaine (11/1993): o Évolution de l'application UNIMAT du DST à Bangui o Initialisation de l'application UNIMAT du DST de Bouar
" Tchad (11/1993) : o Évolution de l'application UNIMAT du DST à N'Djamena
" Djibouti (12/1994): opération SIS92 o Migration de système (SFENA vers BULL) et d'application (UNIMAT vers ERM) au 10BCS/DST o Initialisation du dépôt de munitions (GTSM) o Établissement d'un système de transmissions de données opérationnel via le système SYRACUSE
" Réunion (12/1994): o Migration de système (SFENA vers BULL) et d'application (UNIMAT vers ERM) au BCS/DST
" Cote d'Ivoire (11/1996): o Initialisation de l'application UNIMAT au 23°BIMA/DST de Port-Bouët (Abidjan)

Sans parler de tout l'intérêt qu'il y avait à rationnaliser la gestion des approvisionnements et des activités d'ateliers dans toutes ces formations hors métropôle, j'avais trouvé une diversion à mon travail de bureau de tous les jours en montant des missions d'automatisation à Djibouti, en Centrafrique, au Tchad, en Guyane, en Martinique, à la Réunion et en Cote d'Ivoire. Ce n'était pas une mince affaire : justifier la nécessité pour obtenir l'accord de la DCMAT et de l'EMAT, trouver les financements, les équipements et surtout les bonnes équipes (tensions entre le CEDIMAT et la DIRMAT IDF à prendre en compte). Evidemment le chef, moi, faisait toujours partie de la mission ...

Le travail a toujours été très varié et tout compte fait, plaisant avec le recul. J'avais une grande autonomie dans les études lancées, toujours associée à la justification des choix auprès du sous-directeur informatique et parfois au cours de réunions de plus haut niveau (migrations et grosses évolutions de systèmes, missions Outre-mer, …)
La procédure de fiches de présentation d'Etat-Major pour présenter un projet ou rendre compte d'une activité était impérative.

Au bout de huit ans, n'ayant plus aucun moyen en personnels pour réaliser pourtant de grosses évolutions, compte tenu de la montée en puissance des études du futur système d'information de la maintenance de l'armée de terre (SIMAT), je n'ai plus trouvé beaucoup d'intérêt. Il paraît qu'on ne pouvait pas me laisser partir. J'ai mis deux ans pour obtenir ma mutation à l'ESAT en 1998.
10 ans à la DCMAT, ce n'est pas rien !

Direction Centrale du Matériel de l'Armée de Terre

de 1988 à 1998

Haut de Page