Au cours de ces trois années à l'École de Cavalerie, j'ai effectué mon temps de commandement de capitaine. Je commandais le Détachement de Soutien du Matériel. Mais, ce fut un temps de commandement tout ce qu'il y a de plus administratif. Pour preuve, je ne faisais pas partie des capitaines commandants de l'Arme. Je n'avais pas le droit de siéger aux grands rapports comme tel ... Ma véritable fonction était Adjoint au Chef des Services Techniques, chargé principalement des essences, munitions, de la formation militaire des personnels des ST situés à Fontevraud et de tout ce qui était secondaire ... Beaucoup de choses du genre "corvées", quoi.

Une des particularités résidait dans la fusion du 2ème échelon B (niveau corps de troupe) et du 3ème échelon de réparation. Coexistaient donc en plus de nombreux personnels civils, et cela sans aucun problème, des personnels de la Cavalerie et du Matériel. Peu d'unités avaient cette structure. L'ensemble fonctionnait très bien.

École d'Application de l'Arme Blindée et de la Cavalerie

de 1979 à 1982

Bien loin de penser qu'un jour ce serait mon domaine, j'ai eu l'occasion de développer mon premier projet informatique. Ayant reçu un ordinateur qui équipe normalement les Établissements du Matériel, un SFENA CO 500 qui resta en kit pendant près d'un an dans un local de douches, évidemment fermé pour l'occasion. Ma mission donnée par le commandement du Matériel situé à Rennes était d'installer le plus tôt possible, parfaitement et sans aucune allocation financière cet ordinateur aux Services Techniques de l'école. J'ai donc organisé tout cela, pris les contacts nécessaires pour que le service du Génie transforme ce qui devait être un ancien poste de sécurité à l'entrée du quartier, obtenu miraculeusement des fonds de l'École. Tout cela m'a bien occupé, trouver les personnels, les former, organiser les lieux de saisies ...J'ai vu l'ensemble s'éveiller, se coincer, se décoincer, ... et enfin marcher disons-le, assez normalement au bout d'un an après l'inauguration. Je ne me rappelle pas avoir été remercié de ce que j'avais accompli.

Quel vilain souvenir du test "opérationnel" que le capitaine Commandant l'Escadron de Camp, le commandant d'unité des militaires des Services Techniques de Fontevraud, avait réalisé au lendemain de mon affectation. Il s'agissait d'une marche commando de 8 km, en treillis, rangers et sac à dos. À l'époque, gros fumeur peu entraîné, j'avais craché tous mes mégots ... et terminé pas vraiment dans les premiers comme j'aurais dû l'être. J'ai eu, par la suite l'occasion de me rattraper. En effet, le camp de Fontevraud s'y prêtait bien et comme mon chef, le lieutenant-colonel Maillard aimait bien courir, j'ai eu l'occasion de l'accompagner très souvent. On faisait au moins deux fois par semaine 10 ou 15 km, voire plus quand il a fallu s'entraîner au semi-marathon de l'EAABC, distance très à la mode à l'époque. Merci à mon chef qui m'avait donné le goût de la course de fond. Par la suite, jusqu'à ma retraite, j'ai toujours fait les efforts nécessaires pour manquer le moins possible les séances de sport qui contribuaient, au plan physique, à maintenir mon aptitude à faire campagne.

À cette époque, je préparais le Brevet Technique auquel j'ai échoué, malgré toute les efforts …